Publié le : 18 mars 20215 mins de lecture

Dans son livre « Jeder für sich oder gemeinsam fürs Ganze », Christoph Bauer explique pourquoi la concurrence est souvent contre-productive, pourquoi les entreprises devraient promouvoir la coopération et quel est le nouveau rôle des cadres dans les organisations coopératives.

En ces temps de complexité croissante et de concurrence intense, les acteurs du marché doivent être extrêmement rapides et fiables. Ils ne peuvent plus se permettre des structures et des processus avec lesquels ils se paralysent. Cependant, à l’heure actuelle, les acteurs du monde des affaires, de la politique, des sciences et de la société ne poursuivent généralement que leurs intérêts particuliers.

Les banques et les caisses d’épargne sont également touchées. Les organisations hiérarchiques dominent, mais elles sont rigides et ne sont plus à jour. La concurrence interne entraîne souvent un antagonisme, et non une coopération. Dans l’économie de marché, la concurrence est toujours considérée comme un moteur de performance. Mais les conditions cadres ont fondamentalement changé en peu de temps. Volatilité, incertitude, complexité et ambiguïté (VUKA) déterminent les règles du jeu. La mondialisation et la numérisation créent une dynamique sans précédent et obligent les organisations à s’adapter en permanence.

La coopération, une voie vers le succès

De nombreuses entreprises innovantes recherchent de nouvelles formes d’organisation et des formes contemporaines de collaboration et de coopération qui non seulement rendent justice à l’environnement dynamique, mais donnent également un nouveau rôle aux employés.

Christoph Bauer montre dans son livre que la coopération est souvent plus efficace que la concurrence. Les gens aiment travailler ensemble, mais sont freinés par des structures qui encouragent les comportements égoïstes et nuisent par conséquent à leurs objectifs et intérêts communs. La coopération au sein des équipes de projet et entre elles devient toutefois l’une des conditions de base de la réussite des entreprises.

Les entreprises devraient donc renforcer les éléments de coopération et s’organiser en conséquence afin de mieux faire face au changement et à la complexité. Cependant, la coopération nécessite une confiance mutuelle. La confiance exige du courage, mais elle réduit la complexité et élimine la nécessité de contrôles longs et coûteux.

Modification du rôle des gestionnaires

Pour que la coopération réussisse, les gestionnaires doivent devenir des initiateurs. Bauer fait cinq recommandations :

Les gestionnaires doivent percevoir leurs employés comme des personnalités individuelles et veiller à ce qu’ils soient eux-mêmes perçus comme des êtres humains.

Montrez de l’intérêt pour ce que font leurs employés, prêtez leur attention et prenez leurs idées et suggestions au sérieux.

Faites preuve d’empathie, de compassion et de compréhension à l’égard de la situation et de l’humeur des employés et, en même temps, ne cachez pas vos propres sentiments.

Travailler avec les employés pour atteindre les objectifs fixés et ne pas les laisser seuls face aux tâches fixées.

Traiter les motivations, les intentions, les goûts et les aversions personnels de leurs employés pour les aider à développer leur potentiel

Les gestionnaires ont donc besoin d’une compétence relationnelle prononcée.

Identifier et supprimer les obstacles à la coopération

Selon Christoph Bauer, la coopération vivante est le principe de base des organisations agiles. Il aborde le thème de la coopération sous un angle sociologique, psychologique et économico-stratégique. Il montre où se situent les obstacles à la coopération et comment ils peuvent être levés. À l’aide de divers exemples, il explique comment les organisations utilisent de plus en plus les connaissances de l’économie comportementale moderne pour créer des structures coopératives.

Il décrit comment le passage de la concurrence à la coopération peut être réussi et fournit une boîte à outils de méthodes pour soutenir ce changement. Ces outils devraient aider chaque entreprise, quel que soit le chemin qu’il lui reste à parcourir pour organiser son projet. En outre, les remarques suggèrent que nous devrions examiner et réévaluer l’image que nous avons de nous-mêmes en nous fondant sur la pensée concurrentielle.