La réussite économique d’un pays repose sur les atouts traditionnels des petites et moyennes entreprises : elles sont rapides, flexibles et disposent d’un réseau international.

Mais le protectionnisme croissant et les restrictions réglementaires de plus en plus nombreuses rendent aujourd’hui les voyages à l’étranger plus difficiles à bien des égards. Le savoir-faire international est demandé. Cela vient souvent de la banque de la maison, qui, en tant que conseiller de confiance, connaît bien l’entreprise et, idéalement, est elle-même en réseau international. Mais ils devront eux aussi s’adapter : ce n’est que si elle réussit à passer du statut de partenaire classique sur son marché national à celui de banque d’affaires mondiale qu’elle pourra servir ses clients dans le monde entier à l’avenir. Quel est alors le rôle attribué à la banque centrale mondiale ?

Trois défis centraux dans le secteur des PME

Les banques d’affaires sont aujourd’hui confrontées à trois défis majeurs dans le secteur des PME.

La banque, un sparring-partner à vocation mondiale

Le premier défi concerne le nouveau rôle de la Banque. Au lieu de se contenter de gérer les comptes ou de fournir des lignes de crédit, elle sert plus qu’auparavant de sparring-partner stratégique à l’entreprise. Et les services financiers internes de l’entreprise gagnent, également, en importance : ce n’est plus le comptable qui est demandé, mais le concepteur. En couvrant prudemment les risques, il veille à ce que des marges bénéficiaires étroitement calculées ne deviennent pas des pertes dans la concurrence internationale en raison des fluctuations monétaires et ouvre de nouvelles liquidités grâce à des subventions ou à une gestion intelligente de la trésorerie.

Une banque doit non seulement fournir l’ensemble du portefeuille de produits, de l’ouverture d’un compte à l’étranger à la couverture des devises en passant par la gestion des lettres de crédit à l’exportation, mais elle doit, également, être en mesure de fournir des conseils compétents sur les détails réglementaires.

Un savoir-faire qui se crée sur place

Un deuxième défi est l’importance accrue d’une présence locale. Alors que les grandes entreprises lient souvent leurs filiales étrangères à leur siège social sur le plan financier, les moyennes entreprises donnent plus d’autonomie à leurs succursales locales. Un compte local à partir duquel les paiements de salaires ou les achats peuvent être effectués ou des liquidités peuvent être maintenues en monnaie locale peut être le bon choix. Même si, par exemple les transferts peuvent facilement être effectués depuis un pays étranger, la carte de crédit ou le compte local a un caractère hautement symbolique pour être considéré comme un partenaire sérieux. La connaissance de ces « soft facts » n’est accessible qu’à ceux qui ont déjà acquis une expérience sur place.

Mais pour ouvrir un compte, les banques d’autres pays exigent leur propre licence, et celle-ci n’est souvent pas disponible. Bien qu’une banque partenaire soit présente à l’étranger, elle ne connaît pas les besoins du client et ne se considère pas comme son premier point de contact.

Plus importante que la question de savoir combien de pays votre propre banque attitrée est représentée sous une forme ou une autre, est donc la question de la succursale et de la licence dans le pays cible spécifique. Et la seule façon de marquer des points est d’être représentée localement comme une véritable banque et d’agir comme une banque d’affaires mondiale pour le client ; chaque fois que cela est possible du point de vue réglementaire et en fonction de la demande du client.

Décisions avec une vue d’ensemble

Le compte local n’est pas toujours le bon choix. Souvent, seule la plate-forme de change accessible de manière centralisée et disponible dans le monde entier permet d’identifier et de couvrir les risques de change. Le troisième défi que les banques doivent relever lorsqu’elles servent les petites et moyennes entreprises est donc le bon équilibre entre la localisation à l’étranger et le marché intérieur. Le conseiller, avec sa connaissance de la stratégie globale de l’entreprise, est le mieux placé pour décider du budget, des prix et des conditions de crédit ; parce qu’il a toute l’entreprise en vue et un contact direct au niveau des yeux avec les personnes décisives. Chaque banque doit trouver sa propre façon d’équilibrer les différents poids.

La discipline suprême pour les entrepreneurs

Le franchissement des frontières est une discipline suprême pour tout entrepreneur. Il doit se poser à nouveau toutes les questions importantes relatives au marché et aux clients. Il doit, également, se demander s’il dispose de bon produit. Il doit s’interroger s’il possède la bonne équipe pour mettre en œuvre ses idées ? Une fois la décision prise, d’autres défis s’ajoutent : comment financer la nouvelle filiale ? Comment assurer la liquidité ? Quels sont les détails juridiques qui doivent être pris en compte ?

La mondialisation restera une réussite à l’avenir. Et c’est l’une des tâches les plus passionnantes pour les employés d’une banque internationale que de continuer à écrire cette histoire.