Le débat sur l'euthanasie est toujours en cours. Certaines personnes gravement malades souhaitent avoir le droit de mourir. La question de savoir si une personne est libre de choisir sa propre mort dans des conditions particulières divise la société. Mais quels événements ont conduit à relancer le débat ? Et les personnes gravement malades ont-elles le droit de mourir ?

Les plaintes des personnes concernées vont de Cologne à Karlsruhe.

Beaucoup de gens sont tellement malades qu'ils ne veulent plus vivre. Souvent, il s'agit de maladies chroniques qui limitent tellement les gens que la vie leur est pénible. Plusieurs personnes gravement malades se sont plaintes à Cologne de l'achat d'un anesthésique pour le suicide. Selon le tribunal administratif, ces procédures en cours seraient désormais suspendues. Le Tribunal administratif fédéral a admis qu'en cas d'extrême urgence, le droit aux médicaments euthanasiques peut être accordé. À cette fin, le tribunal a déposé une demande de stupéfiants auprès des autorités, mais cette demande a été rejetée.

La chambre compétente de Cologne juge négative l'interdiction générale des stupéfiants pour le suicide sans douleur des personnes gravement malades. La Chambre est d'avis que cela n'est pas compatible avec la Loi fondamentale. Toutefois, ce point de vue est en contradiction avec la volonté du législateur. La conséquence en est que l'affaire sera prise en charge par les plus hauts juges de Karlsruhe. Cette décision est bien accueillie par toutes les parties concernées, car elle permet de gagner beaucoup de temps. Le passage par les instances des tribunaux administratifs aurait pris beaucoup plus de temps. Il faudra donc environ un an et demi à deux ans pour parvenir à une décision finale. Le ministre de la Santé s'oppose également à la motion. C'est parce que le Bundestag a décidé d'interdire l'euthanasie. Néanmoins, des voix critiquent le comportement de Spahn et le classent comme douteux au regard de l'État de droit.

La dignité et l'autonomie propres sont fondamentales.

L'attitude d'un professeur de droit pénal et de philosophie du droit donne un aperçu de la perspective du droit pénal sur le problème. Sa position est que le droit au suicide fait partie de la dignité d'un être humain. En conséquence, il estime que les personnes gravement malades ont droit à la mort. La mesure dans laquelle la mort est supportable ou insupportable pour une personne dépend donc du point de vue de la personne concernée.

Ainsi, c'est dans le cadre de sa propre dignité et de son autonomie que l'on peut déterminer de manière indépendante ce qui est insupportable. Le professeur souligne que le concept de dignité humaine n'est pas un droit universel. Il s'agit plutôt de l'autodétermination au-delà des limites du supportable, cela fait spécifiquement partie du domaine central de la dignité humaine. Dans le cadre de cette démarche, il plaide pour une prise en charge médicale des mourants, si le patient n'est pas en mesure de le faire lui-même. Dans ce contexte, il devrait y avoir un droit de liberté contre l'État de ne pas interférer. En outre, le professeur affirme que les médecins qui soutiennent une telle entreprise ne devraient pas être poursuivis.

Réglementation en Allemagne

En Allemagne, la réglementation est conçue de telle sorte que les médecins qui assistent les suicidés peuvent être poursuivis pour défaut d'assistance. Toutefois, ce n'est pas le cas s'il y a une déclaration d'intention claire. Cependant, le code de conduite professionnelle de l'Association médicale allemande stipule qu'un médecin ne peut jamais assister un suicide, mais toutes les associations médicales d'État n'ont pas adapté ce code. D'autre part, la promotion commerciale du suicide est sanctionnée, par exemple par les associations d'euthanasie. Le jugement des juges de Karlsruhe permettra bientôt de savoir si ce règlement sera modifié.